Bon j’ai plein de boulot en ce moment, mais tant pis, le prédicat et le groupe sujet attendront.
Tout a commencé il y a quelques jours, où je suis tombé sur la vidéo d’un docteur pas content qu’on râle sur le temps d’attente et du retard chez les médecins.
Et voilà que, toi, Baptiste Beaulieu, tu expliques une semaine de consultations ordinaire.
Et là, petit retour en arrière, et je pense moi aussi à deux médecins que j’ai souvent consulté. Le docteur P qui avait systématiquement au moins 2 heures d’attente. Je me souviens, que c’était casse-pied, mais je me souviens aussi, que malgré avoir été agacée pendant des heures d’attente, une fois qu’il ouvrait la porte et appelait mon nom, tout était oublié.
Tout était oublié parce qu’une fois qu’on était dans son cabinet, plus rien d’autre ne comptait que vous, vos problèmes, vos maux. Peu importe que ça gronde ou que ça s’agace en salle d’attente. Il prenait son temps, il vous regardait dans les yeux, avait toujours un mot gentil. Il vous accueillait en faisant une bise et en tutoyant, un peu comme un tonton bienveillant. C’est une personne précieuse, ce docteur P.
J’étais forcément déçue de le perdre lorsque nous avons déménagé à plusieurs centaines de km de là.
Comme nous avons tous eu des mauvais profs, ou des profs moyens, on rencontre forcément des médecins moyens voir mauvais. J’en ai fait quelques un avant de tomber sur le docteur G.
Le docteur G, il me fait un peu penser à Baptiste, dont j’ai parlé juste avant. Il est jeune, blond et petit. Pas forcément la gueule de l’emploi. Peut-être un autre lion. Ce n’est pas un expansif, mais il est d’une redoutable efficacité. Il palpe, il écoute, il inspecte. Il ne laisse rien passer. Toujours prudent mais toujours très franc.
Il a déjà pris du retard pour moi, pour mon fils qui était en souffrance respiratoire. Il envoie aux urgences, puis appelle pour avoir des nouvelles. Bref, il est là, super pro et super humain aussi.
Alors, tu as raison Baptiste quand tu rugis un coup de gueule… mais sache que nous sommes légions à comprendre et à te soutenir.
Quand mon fils a été hospitalisé, j’ai pu apercevoir la fourmilière de l’hôpital au travail. Les médecins, les soignants, les préposés au ménage : toujours un sourire, un mot gentil.
Alors merci, big hugs! Very big hugs!!
Forcément, Baptiste, tu m’as intrigué. Je suis donc allée plus loin, j’ai découvert ton blog. Et hier soir, j’ai terminé alors voilà les 1001 vies des urgences.
Et là encore, mais quelle claque. Quelle claque d’humanité. Merci Baptiste, d’avoir écrit, d’avoir raconté… j’ai ri, j’ai pleuré… la vie entière résumé dans un seul bâtiment.
Quand on te lit, on a envie de devenir ton amie, histoire de t’aider à porter toute cette souffrance.
Alors, bravo, j’espère sincèrement que tu résisteras à la blasitude et à l’usure des années.
Parce que c’est beau, de lire ce qui se passe dans la tête d’un médecin… il devient alors moins Dieu et plus Humain.
Merci!